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Jean Moulin, sa vie, sa mort.

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https://www.chrd.lyon.fr/musee/fiche-thematique/larrestation-de-jean-moulin
et https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Moulin, entre autres

Fonctions et passions

Chambéry - début dans la carrière

Albertville

Châteaulin - la vie bretonne

Thonon-les-Bains - retour dans les Alpes

Rodez

https://www.jeanmoulin.fr/Accueil

Naissance, adolescence, études

Béziers

Jean Pierre Moulin naît au 6 rue d'Alsace à Béziers (34), le 6 août 1899 fils d'Antoine-Émile Moulin, professeur d’histoire-géographie au collège Henri-IV dans cette ville, et de Blanche Élisabeth Pègue.
Il passe une enfance paisible en compagnie de sa sœur Laure et de son frère Joseph (qui meurt d'une pneumonie en 1907), et s'adonne à sa passion pour le dessin, où il excelle, au point de pouvoir vendre dessins, aquarelles ou caricatures à des journaux (ce qui ne plaisait pas à son père ). 


Au Lycée Henri IV de Béziers, il est un élève moyen qui fait preuve d'un talent particulier pour la caricature et les belles lettres.
Occitanophone, car son père était un poète provençal admirateur de Frédéric Mistral, il gardera un attachement sincère à sa langue familiale et à son lycée de cœur.   Plus tard, Jean Moulin se forge de profondes convictions républicaines, suivant avec assiduité la vie politique nationale.   


En 1917, il s'inscrit à la faculté de droit de Montpellier, où il n'est pas un élève brillant, et grâce à l'entregent de son père conseiller général, il est nommé attaché au cabinet du préfet de l'Hérault sous la présidence de Raymond Poincaré.   Mobilisé le 17 avril 1918, Jean Moulin est affecté au 2e régiment du génie (basé à Metz après la victoire). Après une formation accélérée, il arrive dans les Vosges à Charmes le 20 septembre et s'apprête à monter en ligne quand l'armistice est proclamé. Il est envoyé successivement en Seine-et-Oise, à Verdun, puis à Chalon-sur-Saône ; il est tour à tour menuisier, terrassier, téléphoniste aux 7e et 9e régiments du génie. 

Il est démobilisé début novembre 1919, retourne à Montpellier pour entamer sa deuxième année de droit et reprend ses fonctions d'attaché au cabinet du préfet, le 4 novembre 1919.   
La qualité de son travail l'amène à être promu chef-adjoint de cabinet fin 1920. En 1921, il obtient sa licence en droit.

Le 6 février 1922, il entre dans l'administration préfectorale en tant que chef de cabinet du préfet de la Savoie, à Chambéry, poste très important pour son âge, sous la présidence d'Alexandre Millerand. Au soir des élections législatives de mai 1924, il se réjouit de la victoire du cartel des gauches en Savoie comme dans tout le pays.  De 1925 à 1930, il est sous-préfet d'Albertville. Il est à l'époque le plus jeune sous-préfet de France, sous la présidence de Gaston Doumergue. 

En 1930, il est promu sous-préfet de 2e classe à Châteaulin dans le Finistère. 
Il s'installe dans sa nouvelle sous-préfecture, modeste bâtiment sur le quai de l'Aulne sans gaz ni salle de bains. Il fait la connaissance de son jeune secrétaire, Jean-Baptiste Lucas, dont son prédécessur lui a dit beaucoup de bien.

Il découvre son arrondissement, Camaret, la presqu'île de Crozon et bien sûr Locronan, fief de Charles Daniélou, village pittoresque ou furent tournés plusieurs épisode des Trois Mousquetaires.  Il rencontre le Docteur Lancien, maire de Carhaix, président du conseil général du Finistère, sénateur et questeur, qui selon Jean Moulin mène à peu près toute la politique républicaine du département.
Si son séjour en Bretagne est un tournant dans sa vie artistique (voir notre chapitre « L'Artiste / En Bretagne »),




il ne néglige pas son travail. Il y fréquente des poètes locaux comme Saint-Pol-Roux à Camaret et le poète et peintre Max Jacob à Quimper.

Il est reçu chez le sculpteur Giovanni Leonardi et commence à collectionner les tableaux et à dessiner sous le pseudonyme de "Romanin" ; il s'essaie aussi à la céramique. 

Il est également illustrateur du Morlaisien Tristan Corbière pour son recueil de poèmes Armor.



Parallèlement, il publie des caricatures et des dessins humoristiques dans la revue Le Rire, dans Candide ou Gringoire sous le pseudonyme de Romanin. Sa passion pour l'art et notamment l'art contemporain s'exprime aussi à travers son amitié pour Max Jacob et sa collection de tableaux où sont représentés Chirico, Dufy et Friesz. 

En décembre 1932, Pierre Cot, homme politique radical-socialiste, le nomme chef adjoint de son cabinet aux Affaires étrangères sous la présidence de Paul Doumer. 

En 1933, il est sous-préfet de Thonon-les-Bains et occupe parallèlement la fonction de chef de cabinet de Pierre Cot au ministère de l'Air sous la présidence d’Albert Lebrun. Il est promu sous-préfet de 1re classe, et le 19 janvier 1934, il est nommé sous-préfet de Montargis mais n'occupe pas cette fonction, préférant demeurer au cabinet de Pierre Cot. Au début avril, il est rattaché à la préfecture de la Seine et s'installe à Paris.

Jean Moulin est nommé à Thonon-les-Bains par un décret du 18 mai 1933 publié le lendemain au Journal Officiel.
Il prend son poste le 10 juin dans une sous-préfecture qu'il juge tout à fait confortable. Dès le 17 juillet, il annonce à ses parents que Pierre Cot souhaite l'avoir auprès de lui comme chef de Cabinet. La chose se concrétise début octobre, mais Jean, mis en congé de l'Intérieur, conserve le poste de Thonon-les-Bains, sage précaution sous cette IIIe République aux ministères instables.

...Mais il s'adapte peu à peu à la vie bretonne : « Le climat dont on m'avait dit tant de mal, n'est pas désagréable et nous avons eu de bien belles journées au mois de mars. » (dixit d'un petit gars du sud..)

Jean Moulin est nommé Sous-préfet, le décret de sa nomination à Albertville date du 26 octobre 1925, publié au Journal Officiel du 28. Il est le plus jeune Sous-préfet de France.

Le 1er juillet 1934, il prend ses fonctions de secrétaire général de la préfecture de la Somme à Amiens, fonctions qu'il va quitter deux ans plus tard en juin 193617.  En 1936, il est à nouveau nommé chef de cabinet de Pierre Cot au ministère de l'Air du Front populaire, et avec le ministre, conformément à la politique décidée par Léon Blum, aide clandestinement les républicains espagnols en leur envoyant des avions et des pilotes. Il participe à cette époque à l'organisation de nombreux raids aériens civils comme la traversée de l'Atlantique sud par Maryse Bastié, la course Istres - Damas - Le Bourget. À cette occasion, Pierre Cot étant officiellement en convalescence, il doit remettre le chèque aux vainqueurs (équipage italien) parmi lesquels se trouve le propre fils de Benito Mussolini. Au dire de sa sœur Laure, "Jean était très embarrassé d’avoir à recevoir et à féliciter les lauréats italiens, alors qu’il était résolument antifasciste". 

En janvier 1937, à l'âge de trente-huit ans, il est nommé préfet de l'Aveyron ; c'est à l’époque le plus jeune préfet de France. Ses actions en faveur de l'aviation lui permettent de passer cette même année du génie à la réserve de l'Armée de l'air. Il est affecté à partir de février 1937 à la base de Marignane avec le grade de caporal-chef (mars 1937), puis en février 1938 au bataillon de l'air no 117 basé à Issy-les-Moulineaux. Il est nommé sergent de réserve le 10 décembre 1938.

Amiens

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1899

1925 : Sous-préfet à 26 ans

1937 : Préfet à 38 ans

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Le 6 février 1922, il entre dans l'administration préfectorale en tant que chef de cabinet du préfet de la Savoie, à Chambéry, poste très important pour son âge, sous la présidence d'Alexandre Millerand. Au soir des élections législatives de mai 1924, il se réjouit de la victoire du cartel des gauches en Savoie comme dans tout le pays.  De 1925 à 1930, il est sous-préfet d'Albertville. Il est à l'époque le plus jeune sous-préfet de France, sous la présidence de Gaston Doumergue. 

Le 6 février 1922, il entre dans l'administration préfectorale en tant que chef de cabinet du préfet de la Savoie, à Chambéry, poste très important pour son âge, sous la présidence d'Alexandre Millerand. Au soir des élections législatives de mai 1924, il se réjouit de la victoire du cartel des gauches en Savoie comme dans tout le pays.  De 1925 à 1930, il est sous-préfet d'Albertville. Il est à l'époque le plus jeune sous-préfet de France, sous la présidence de Gaston Doumergue. 

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