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Il prononce alors le serment de Koufra :
- "Jurez de ne déposer les armes que lorsque nos couleurs, nos belles couleurs, flotteront sur les cathédrales de Metz et de Strasbourg."
Après plusieurs batailles dans le Maghreb, la "colonne Leclerc" stationne au Maroc en 1943, où elle prend le nom de 2e division blindée (ou 2e DB).
En août 1944, son unité prend part à la bataille de Normandie, puis est la première unité à entrer dans Paris lors de la libération de la capitale.

Le 23 novembre 1944, la 2e DB libère Strasbourg.

Partie de Paris le 8 septembre 1944, la 2e DB se dirige vers l'Est pour des combats contre le général von Manteuffel durant lesquels la 112e Panzer Brigade est écrasée à Dompaire le 13 septembre perdant 59 charsNote 3. Après une pause imposée par le commandement américain, l'axe de marche est dirigé sur Strasbourg. 
Pendant la pause face à la Vorvogesenstellung (1re ligne de défense), Leclerc a connaissance d'exactions allemandes. Il adresse une lettre de mise en garde au Kampfkommandant de Baccarat : 


Philippe de Hauteclocque qui devient, par voies officielles, après la libération :

Philippe Leclerc de Hauteclocque

Officier anticonformiste et brillant, il se révèle un stratège et un organisateur hors pair. Fait prisonnier en 1940 pendant la bataille de France, il s'évade et rejoint l'Angleterre.

Il prend alors pour nom de guerre "Leclerc" (il sera autorisé à l'ajouter à son patronyme en 1945). Il rencontre à Londres le général de Gaulle, qui lui confie pour mission de rallier l'Afrique-Équatoriale française à la France libre. Après y être parvenu, il remonte vers la Libye, où il prend l'oasis de Koufra malgré l'infériorité numérique de ses troupes.

Le général Feuchtinger n'exécute pas la déportation prévue, et part avant l'attaque du 29 octobre. 

Avant la fin de l'année 1944, le 23 novembre, ses troupes libèrent Strasbourg à l'issue d'une charge partie de Baccarat, ville libérée le 31 octobre, et traversant des cols des Vosges difficilement praticables et barrés.  C'est l'occasion d'une prise d'armes à Strasbourg pour rappeler que le serment de Koufra a été tenu. 

Cependant, Leclerc est cloué en Alsace et doit se battre contre sa hiérarchie. Sa division est bloquée dans la plaine d'Alsace inondée, en position défensive. Il travaille à la réduction de la poche de Colmar puis à celle de Royan. Ses relations sont difficiles avec le général de Monsabert.
Leurs conceptions militaires s'affrontent. 

"L'armée allemande n'obéit plus, vis-à-vis des populations civiles, aux lois de la guerre. Des villages sont systématiquement brûlés, les habitants fusillés ou déportés… L'ordre de déportation de la population de Baccarat et de celle de Raon-l'Étape vient d'être donné… J'avertis officiellement le commandement allemand que je vais faire, au fur et à mesure, des constats et que je relève, chaque fois, les noms des officiers responsables. Quel que soit le nombre de semaines, de mois pendant lesquels l'Allemagne réussira encore à prolonger la guerre, elle devra bientôt s'incliner. J'emploierai tout mon poids à ce que justice soit faite".   
— Général Leclerc au Général Feuchtinger

✓ Débarquement en Normandie

✓ Marche sur Paris

Envoyée en Normandie, la 2e DB débarque le 1er août 1944 dans la Manche, sur la plage de Saint-Martin-de-Varreville, et va établir son premier camp à Vesly, dans un champ dénommé «champ Robert», où elle séjourne dix jours, le temps de s'organiser, avant de faire route sur Argentan et Alençon, tout en ayant au passage prêté main-forte, lors de la fermeture de la poche de Falaise, à Chambois-Mont-Ormel. 

Faisant partie de la 3e armée du général Patton, la division de Leclerc, ou 3division Croix de Lorraine3, devient parfois même le fer de lance des attaques américaines.
Sa division libère, le 12 août, Alençon, s'illustre dans la forêt d'Écouves mais bute, le 13 août, à Argentan, qu'elle ne peut investir, gênant, en fait, les mouvements américains.
Leclerc demande alors l'autorisation de quitter le théâtre des opérations en Normandie, pour : "Ne plus perdre un seul homme ici et libérer Paris, la capitale de la France".   

Après les demandes répétées du général de Gaulle aux alliés, le général Marie-Pierre Kœnig porte le 22 août 1944 une seconde lettre de De Gaulle au général Eisenhower. Celui-ci informe alors le général Marshall, chef d'état-major de Roosevelt, qu'il a donné l'ordre de libérer Paris car l’insurrection ayant démarré le 19 août, la situation était grave dans la capitale.  Dans la soirée, le général Omar Bradley autorise le général Leclerc à marcher sur Paris.
Au château de Rambouillet, le soir du 23 août le général Leclerc et le général de Gaulle se rencontrent pour mettre la touche finale de l'entrée dans Paris.   

Dans les premiers jours de mai, passés en Allemagne, les soldats de la 2e DB découvrent les horreurs des camps de concentration et portent secours à des Français rescapés de Dachau .
Ils s'emparent brillamment, dans la nuit du 4 au 5 mai 1945, du Kehlsteinhaus, le « nid d'aigle » d'Adolf Hitler, à Berchtesgaden, en Bavière, et le tiennent jusqu'au 10 mai, date à laquelle ils sont remplacés par des troupes américaines. 

En réalité, plusieurs unités revendiquent le fait que leurs hommes aient atteint les premiers le « Nid d'aigle », notamment : 
• les éléments de la 2e division blindée française, Georges Buis et Paul Repiton-Préneuf, 
• la 3e division d'infanterie américaine, soutenue par les écrits de Herman Louis Finnell,
• la Easy Company, du 506e régiment d'infanterie,

Le 6 mai au matin, Leclerc prend ses quartiers dans le village de Bad Reichenhall (Haute-Bavière), non loin de Berchtesgaden.  Le même jour, douze Waffen-SS français, issus pour la plupart de la division Charlemagne, ont été capturés par les Américains. Ils sont remis à la 2e DB. Quelques clichés photographiques ont été pris lors de cette rencontre entre Français. Leclerc a un bref échange avec les prisonniers, demandant à l'un d'eux : "N'avez-vous pas honte de servir sous cet uniforme ?" Le SS français aurait alors répondu que Leclerc portait lui-même un uniforme américain. 

Selon les témoignages existants, Leclerc aurait ensuite quitté les lieux, en déclarant sur le ton de l'agacement : « Débarrassez-moi de ces gens-là ! ». 
Le (GPRF) Gouvernement provisoire de la République française, informé de l'existence des prisonniers, ne reçoit plus ensuite aucune nouvelle et s'en inquiète par télégramme le 18 mai.
Les autorités de Paris ignorent alors que les douze SS français ont été fusillés, le 7 ou le 8 mai, dans une clairière, au lieu-dit Kugelbach, par des soldats du régiment de marche du Tchad.  Exécutés par groupe de quatre, ils ont été assistés religieusement par le père Gaume, aumônier d'un groupe d'artillerie de la division.
L'exécution des prisonniers ne s'est accompagnée d'aucun jugement, le tribunal militaire de la 2e DB ne s'étant pas réuni pour l'occasion. 

Plusieurs décennies après les faits, la responsabilité de cet acte, qui s'inscrit dans le cadre plus large de la répression de la collaboration avec l'Allemagne nazie, n'a pas pu être déterminée. Le père Gaume, désigné pour assister les fusillés, aurait déclaré que la décision d'exécuter les prisonniers avait été prise "à l'état-major" de la division.
Le 2 août 1948, le même père Gaume déclare aux gendarmes du Dahomey que l'ordre de fusiller les prisonniers avait été donné par "le commandant français", sans plus de précisions.  Au moment de l'exécution, le lieutenant Morvan, qui commandait l'un des pelotons, aurait évoqué "le haut état-major de la division".
Jean-Christophe Notin, biographe de Leclerc, estime impossible de déterminer ce que recouvre exactement ce terme de "haut état-major" et s'abstient dès lors, de conclure si l'ordre d'exécution a été donné par Leclerc lui-même, "travaillé par les horreurs de Dachau, révolté par l'arrogance des prisonniers", et aurait alors cédé à un accès de colère ou par un autre officier supérieur, qui aurait interprété le "Débarrassez-moi de ces gens-là !" de Leclerc comme un ordre de les fusiller. Jean-Christophe Notin estime que "l'affaire est grave, puisqu'elle mêle l'icône de la Libération à l'exécution de douze prisonniers". 
En l'absence de toute conclusion définitive, il replace cependant cet épisode dans le contexte :

-> "des horribles visages de la guerre, qui n'en a que très peu de beaux". 

✓ En Allemagne

✓ Marche sur Strasbourg 

La 2e DB fonce pour la libération de Paris dans une attaque audacieuse et, le 25 août 1944, le général Leclerc reçoit la reddition du général von Choltitz, gouverneur militaire allemand de Paris, dans les appartements du préfet de police Charles Luizet. Ils se rendent ensuite à la gare de Paris-Montparnasse, où la capitulation des troupes nazies est signée également par le chef communiste Rol Tanguy.  La capitale a été libérée en deux jours, en particulier par l'action menée de l'intérieur par ces mêmes forces résistantes sous les ordres de Rol Tanguy, dans un mélange de liesse et de coups de feu.  Les blindés de Leclerc ont exercé une pression supplémentaire sur les forces nazies.  Les généraux de Gaulle et Leclerc descendent alors côte à côte l'avenue des Champs-Élysées le 26 août alors qu'éclatent encore des accrochages sporadiques.

Leclerc de Hauteclocque
de Gaulle

Le 10 avril 1944, 2e DB au complet est affectée à la 3e armée américaine du général Patton.
Une grande unité française, armée, équipée et structurée à l'américaine, va combattre sous commandement américain.

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