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Camaret-sur-Mer
Blason de Camaret-sur-Mer.
D'azur à une nef équipée, habillée et flammée d'argent, voguant sur une mer de sinople, senestrée d'une tour d'or maçonnée ouverte et ajourée de sable, au chef d'hermine.
Devise: Custos oræ Aremoricæ (Gardienne du littoral de l'Armorique). Blason crée en 1878 par Le Menn, mais sans préciser les couleurs.
Le bateau fait référence aux activités portuaires, la tour symbolise la tour Vauban construite à partir de 1689 pour protéger Camaret des invasions, et le chef d'hermine rappelle l'appartenance bretonne, colorisé par la Commission départementale d'héraldique.
On n'a qu'une vague idée des premiers groupements humains aux environs de Camaret, mais les alignements de Lagatjar prouvent que cette région était habitée il y a des millénaires. Camaret semblait être, environ 2500 ans av. J.-C., un important centre religieux.
En 1776, on dénombrait encore quelque 600 menhirs, ce qui rendrait cet alignement aussi important que celui de Carnac dans le Morbihan.
Pendant la guerre de 100 ans, Camaret a été le témoin des tentatives des invasions anglaises.
Lors de cet événement, la Marine britannique avait pu constater que ce port finistérien, de par sa position géographique, constituait un point stratégique et commandait l'entrée de Brest.
Une attaque de Guy Eder de La Fontenelle (1597)
En 1597, une escadre forte de sept navires de guerre commandés par le capitaine Orange, mais appartenant à Guy Eder de La Fontenelle se présente au havre de Camaret, probablement dans l'intention d'attaquer ensuite Brest ou Ouessant. Sourdéac dépêche à leur rencontre cinq forts navires de guerre qui se postent à l'entrée du goulet. « Le feu fut, dit-on, si terrible que les vaisseaux de La Fontenelle furent obligés de gagner le large ».
Sébastien Le Prestre de Vauban est chargé d'organiser la défense du goulet de Brest en édifiants des fortifications de part en part de Camaret à Brest
Les fortifications de Vauban et la bataille de Trez-Rouz (18 juin 1694)
En pleine guerre de la Ligue d'Augsbourg, Vauban, commissaire général des fortifications, se voit confier le commandement des défenses du goulet de Brest. Il s'appuie notamment sur Camaret et sa « tour dorée », puissant fortin innovant pour l'époque.
Vauban s'est occupé d'aménager la défense de l'anse de Camaret qui commande l'entrée du goulet de Brest, en faisant aménager selon ses plans, outre la Tour Vauban sur le "Sillon" de Camaret, des batteries dans le voisinage au Grand Gouin, à la Pointe Sainte-Barbe (rebaptisée "Mort anglaise" par la suite), à la Pointe du Toulinguet, à Kerbonn et tout le long de la presqu'île de Roscanvel (Fraternité, Capucins, Cornouaille, Pointe des Espagnols).
Grâce au commandement combiné de la marine, des troupes terrestre et des fortins, il repousse efficacement la tentative de débarquement anglais et hollandais lors de la bataille de Trez-Rouz. Depuis cette date, les falaises à l'est du "Sillon" sont appelées "La mort anglaise" et les dunes avoisinantes furent transformées en cimetière pour y enterrer les marins anglais et hollandais morts.
Depuis cette démonstration (qui fut la seule occasion pour Vauban de commander directement des opérations militaires), on nota la supériorité du feu des batteries situées à terre contre celles, forcément instables, des navires. Les Anglais, pragmatiques, s'inspirèrent de ce système pour fortifier leurs côtes.
[kamaʁε syʁ mɛʁ]